Après l’huile de tournesol, voilà le tour de la moutarde. Ce condiment se fait rare dans certains rayons de supermarché. Le prix du pot a même augmenté de 9,26 % sur un an, explique France info. La raison de cette pénurie de moutard ? Le Canada, premier producteur mondial de graines, a connu de fortes sécheresses en 2021. Dès novembre dernier, un rapport du ministère canadien de l’Agriculture indiquait : «Pour 2021-2022, la production a chuté de 28 %, en raison de la baisse des rendements et de la superficie ensemencée».
En France, où les cultivateurs n’assurent que le tiers des besoins nationaux, les aléas climatiques ont participé à une chute de l’offre de « 50 % en cinq ans », selon Fabrice Génin, le président de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (APGMB), interrogé par Ouest France.
Dur dur de rapatrier la culture de cette plante, très vulnérable, en France. Les agriculteurs préfèreront sûrement se lancer dans le tournesol. Cette culture est bien plus facile et d’autant plus alléchante à cause de la guerre en Ukraine : l’huile était jusqu’ici en partie importée de ce pays. Dès la fin des années 80 des moutarderies, notamment l’entreprise familiale Fallot à Beaune, et des agriculteurs se sont mobilisés pour relancer la filière, comme nous vous l’expliquions dans cet article.