Traîne toujours dans les parages une ou un ami qui revient tout juste de New York et vous en vante les mérites. N’est-ce pas dans la Grosse Pomme que l’on trouve de très beaux jardins sur les toits? Celui du Queens par exemple. Il est cultivé sur une surface de 3.900m², tandis que celui du quartier de Brooklyn couvre une surface de 6.000m²… Rien que ça. N’est-ce pas également à New York que l’on trouve de chouettes supermarchés collaboratifs?
Park Slope Food Coop (PSFC) est une coopérative alimentaire de Brooklyn à New York. Créée en 1973, c’est l’une des plus grosses coopératives actives aux États-Unis : elle compte 16 000 membres… Et, selon cette coopérative, les dits membres économisent entre 20 et 40% en faisant leurs courses là-bas. En échange, ils doivent mettre la main à la pâte : ils sont obligés de donner 2 heures et 45 minutes de travail toutes les quatre semaines.
Si vous êtes intéressés, regardez ce reportage.
La Louve, du bio, oui mais surtout de bons produits !
Ne faites pas vos bagages pour autant : à Paris, La Louve, un supermarché collaboratif donc, est en gestation (avancée) ! Grâce, encore !, à deux Américains, Tom Boothe et Brian Horihan, inspirés par le Park Slope Food Coop. Pour cela, ils ont compté sur le financement par la foule en postant leur projet sur Kiss Kiss Bank Bank, une plateforme de crowdfunding. Et ont récolté 42.000 euros sur les 32.000 demandés. Preuve s’il en faut qu’il y a une vraie attente. Dans le magazine OuiShare, Tom précise : » à PSFC, on retrouve des gens qui aiment la nourriture, qui aiment manger. Ce qui n’est pas toujours la même chose que les gens qui aiment uniquement le bio ». On retrouve cet amour de la bonne nourriture à la Louve.
Pour l’instant, La Louve, c’est un groupement d’achats situé dans le quartier populaire de la Goutte d’Or, à Barbès (18 ème), grâce auquel l’équipe commande des produits de grande qualité toutes les quatre semaines. Le projet a été inauguré le 14 mars. En 2015… ce sera un gros supermarché collaboratif situé dans le nord/nord-est de Paris.
Autogestion et bénévolat
Concrètement, cela signifie que les membres (tout le monde est bénévole) doivent travailler 3 heures tous les 3 mois pour le groupement d’achats, puis 2 heures 45 toutes les 4 semaines dès l’ouverture du supermarché en 2015. Pour Tom, interrogé par Le Monde, « ce ne sont pas des consommateurs qui viennent dans un supermarché collaboratif. Il n’y a pas de différence chez nous entre dirigeants et clients. Chaque membre participe à la gouvernance et on n’a jamais l’impression de “travailler” au sens le plus entendu du terme.»
« Ce modèle d’autogestion nous permet de définir des marges basses tout en payant un prix juste aux producteurs, ce qui garantit à ses membres des produits à des prix très raisonnables », peut-on lire sur le site de La Louve.
L’adhésion coûte 25 euros par an. Elle vous permet d’acheter des produits par le groupement d’achat dès à présent, de recevoir la newsletter interne, de participer aux AG, ou de vous investir dans un groupe de travail.
Novateur.. mais pas tant que ça. La Louve reconnait un lointain héritage, au 19ème siècle, comme on peut le lire sur le site de La Louve : » Les premières coopératives françaises puisent leurs racines dans les traditions progressistes propres à ce pays, à cette époque : le socialisme utopiste et le catholicisme social. Ainsi, la première coopérative française de production, fondée à Paris en 1834, s’appelle L’Association chrétienne des bijoutiers en doré, tandis que la première coopérative de consommation, établie à Lyon en 1835 ,devient Le Commerce véridique et social. »
On vous conseille vivement de lire leur FAQ et de regarder leur drôle de petite vidéo qui présente le projet !
Ce serait une bonne idée que La Louve mette une photo d’extérieur qui montre qu’elle fonctionne déjà et qu’elle n’est plus un simple projet.
Bonjour Wéry,
La Louve fonctionne effectivement déjà. Le supermarché a ouvert ses portes à l’automne 2016.