On lui prête de nombreuses vertus. Selon certaines études, le chewing-gum permettrait d’améliorer l’humeur. Selon d’autres, il serait bénéfique pour la concentration ou la mémoire. Il aiderait à se détendre, mais aussi à mieux digérer -en augmentant la sécrétion de la salive. Et diminuerait le risque de carie. Et permettrait de garder une haleine fraîche. Rien que ça ! Pour autant, le chewing-gum n’est pas un remède miracle.
Cousin du pneu
D’ailleurs savez-vous au moins ce qu’est le chewing-gum ? L’idée de mâchouiller une pâte caoutchouteuse n’a rien de récent. La pratique remonte à plusieurs siècles. Seulement, à l’origine, la pâte à mâcher était végétale. Aujourd’hui encore, il est possible d’en trouver. On appelle cela du chiclé. Il s’agit d’une gomme qui provient du latex, extrait du sapotillier, un arbre des Caraïbes et d’Amérique centrale.
De nos jours, la plupart des chewing-gums sont synthétiques et sont donc produits à partir du pétrole. Le processus de fabrication est assez similaire à celui des pneus. Sauf qu’on ajoute à la gomme des sirops du sucre, des parfums et parfois des colorants.
Ingrédients nocifs
Pour savoir ce qui se cache vraiment dans les chewing-gums et déterminer si oui ou non, cette pâte à mâcher est toxique, le plus simple est d’en examiner les étiquettes. On y retrouve :
- de la « gomme de base », un mélange d’élastomères, de plastifiants, de mastics et de résine, contenant parfois aussi de l’acétate de polyvinyle, utilisé notamment dans certaines colles et peintures.
- des colorants, tels que l’oxyde titane, le bleu lac n°2 ou le rouge 40. Certains sont réputés cancérigènes, d’autres provoquent régulièrement des réactions allergiques.
- du sucre ou des édulcorants.
Et les chewing-gums sans sucre ne sont pas irréprochables non plus. Le sucre peut être remplacé par de l’aspartame, une substance qui fait l’objet de nombreuses controverses depuis plusieurs années. Ou encore par du sorbitol ou par du xyliton (E967), qui peuvent provoquer des diarrhées et autres troubles intestinaux, s’ils sont ingérés en grande quantité.
Attention, pollution !
Au-delà même des questions de santé, les chewing-gums sont une plaie pour l’environnement. Jetés dans la rue, ils viennent se coller sous la semelle de nos chaussures. Et s’ils finissent leur vie dans la nature, ils mettront 5 à 6 ans à se dégrader. Ce qui est loin d’être tranquilisant sachant que les chewing-gums seraient le deuxième déchet le plus produit, après les mégots. Et c’est sans même évoquer l’impact environnemental des produits chimiques se trouvant dans un chewing-gum.
Mais il existe tout de même des exceptions, des pâtes à mâcher moins polluantes. Nous avons testé Chicza, le résultat ici.