On trouve du thé partout, de nos tasses à nos cosmétiques en passant par les macarons Matcha que cuisinent les grands chefs. Mais le connaît-on vraiment?
Entre le thé vert et le thé noir, tout est une question de fermentation…
Leur goût est si différent que l’on pourrait croire qu’il s’agit de deux plantes différentes. Et pourtant, « c’est essentiellement le traitement des feuilles qui caractérise les thés verts ou noirs et non le théier sur lequel elles ont été cueillies« , peut-on lire dans Les secrets de santé du thé, par Marvin Edeas. « Pour obtenir le thé vert, 20% de la consommation mondiale, on passe les feuilles à la vapeur juste après la récolte, ce qui a pour effet d’inactiver les enzymes impliquées dans l’oxydation, il n’y a pas de fermentation. Quant aux thés noirs, (près de 80% de la production) et Oolong (1%), ils sont obtenus après séchage des feuilles, puis fermentation« . C’est ce dernier processus qui détruit une partie des vertus antioxydantes du thé. Mais le thé noir a d’autres qualités ! La fermentation diminue sa teneur en tanins, l’ennemi de la théine. Donc si vous avez besoin d’un coup de fouet le matin, optez pour un thé noir qui sera plus excitant. Et ne le laissez pas infuser trop longtemps: la théine est libérée en premier puis viennent les tanins.
… et entre le thé japonais et chinois, une question de goût !
C’est donc le thé vert qui concentre le plus de vertus, mais lorsqu’on est novice, vers quel thé vert se tourner ? Bien sûr, tout dépend des goûts de chacun, mais autant connaître les particularités de chaque thé. « Le thé vert de Chine a des notes plus rondes, corsées, fruitées, avec parfois un parfum de châtaigne, d’olive ou d’orchidée. On trouve moins ce côté végétal du thé japonais, avec ses touches fraîches, presque iodées ou marines », explique la journaliste Sophie Macheteau. Passionnée depuis son enfance, lorsqu’elle allait dans des salons de dégustation avec son père, elle a même écrit un livre sur le sujet Thé vert. « Les novices trouvent que les thé japonais ont un gout d’épinard, très herbacé, lorsqu’ils en dégustent pour la première fois« , souligne cette journaliste qui a créé une petite entreprise bio, Bionessence. Mieux vaut donc exercer son palais « conditionné par des années de thé plein d’arômes artificiels » avant de baisser les bras. Attention, « on peut assassiner un grand cru avec une eau à mauvaise température, prévient-t-elle. Beaucoup de thés japonais doivent être préparés avec une eau à 60 ou 70 degrés, sinon on casse les arômes ». Alors, la première chose qu’elle a faite lorsqu’elle s’est vraiment intéressée au thé, c’est acheter une bouilloire à température réglable. Autre conseil, plutôt que des chaussettes à thé, utilisez une passoire en bambou (et non en métal, car ça peut altérer le goût). Enfin, privilégiez les thés en vrac, et non en sachets qui contiennent des brisures, ou poussières, de thé. Outre leur faible qualité gustative, « ce n’est pas très écolo, cela demande une grande quantité de papier et les sachets sont traités à l’eau de Javel pour être blanchis…« , ajoute Sophie Macheteau.
Les multiples vertus du thé vert
Vous avez sûrement déjà entendu parler des radicaux libres, qui seraient la cause du vieillissement cellulaire, et donc de l’apparition des rides par exemple, mais aussi de cancers ou de maladies cardiovasculaires. Eh bien, si l’on parle autant des bienfaits du thé vert, c’est que celui-ci est bourré d’anti-oxydants, molécules qui luttent contre ces radicaux libre. « Le thé vert contient en effet des substances antioxydantes, qu’on appelle catéchines, et particulièrement une qui s’appelle Epigallocatéchine gallate (EGCG). L’EGCG a une activité antioxydante 25 à 100 fois plus importante que celle des vitamines C et E« , explique le docteur Dimitrios Samaras dans une interview donnée à PlanèteSanté.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à acheter du thé vert (en vrac) et à le déguster, pour le plaisir, et pour votre santé.