Les élevages sont beaucoup critiqués et la filière est en crise en France. À cause de la réduction de la consommation de viande ? Même pas (voir notre autre article de la semaine sur le sujet).
En réalité, la consommation de viande en France repose pour une bonne partie sur des importations. Dont la part ne cesse d’augmenter. Entre 2021 et 2022, les importations de viande ont bondi de 11,5 % en France selon l’Agreste, en charge du suivi des données statistiques au ministère de l’Agriculture.
30 % de viande importée, 50 % du poulet
En 2022, 30 % de la consommation totale de viande provenaient ainsi de l’étranger. Et dans le détail, le poulet, qui a dépassé l’an dernier pour la première fois la viande bovine dans le classement des viandes les plus consommées en France, est particulièrement concerné par cette augmentation.
Pour répondre à la forte demande intérieure de poulet, les importations représentent 50 % de sa consommation et « alimentent en grande partie la restauration hors foyer », décrit l’Agreste. Typiquement là où l’on oublie de surveiller ou bien où il est plus difficile de suivre la traçabilité de ce que l’on consomme. Ces importations proviennent en premier lieu de Belgique, puis de Pologne.
Concernant les viandes bovines, elles sont issues à près de 88 % de l’Union européenne et couvrent 21 % de la consommation de ce type de viande. Le bœuf enregistre un record avec une hausse de ses importations 22,9 %. Pour celle-ci, les fournisseurs se trouvent principalement au Pays-Bas et de l’Irlande.