Un plan d’économie a été mis en place en Allemagne. En novembre 2023, la Cour constitutionnelle allemande a refusé que le gouvernement utilise les milliards d’euros restant du plan de relance européen. Le chancelier Olaf Scholz (Parti social-démocrate) a alors été contraint de trouver 17 milliards d’euros pour boucler le budget 2024, tout en mettant son veto sur des coupes budgétaires touchant les dépenses sociales. La coalition au pouvoir, rassemblant sociaux-démocrates, écologistes et libéraux, a trouvé un terrain d’entente.
Des économies dans certains ministères
Deux ministères ont vu baisser leur budget de 800 millions d’euros : l’économie et les affaires étrangères. Pour ce faire, l’Allemagne a revu à la baisse l’enveloppe consacrée à l’aide au développement. En décembre, le gouvernement a aussi décidé de supprimer le bonus à l’achat d’une voiture électrique. Cette subvention avait pour but de soutenir la mise en circulation de quinze millions de voitures électriques d’ici à 2030.
Des recettes via des mesures favorables à l’environnement
Côté recettes, ce sont des mesures favorables à l’environnement qui ont été privilégiées et mises en place. Parmi elles, la hausse des taxes sur les billets d’avion, qui concernera tous les voyageurs prenant l’avion depuis l’Allemagne. Le montant de cette taxe sera comprise entre 12 et 58 euros selon les trajets. La mesure devrait rapporter 580 millions d’euros à l’État.
Le gouvernement a également décidé l’augmentation de la taxe sur le CO2 à la pompe ainsi que sur le fuel domestique, qui est passé au 1er janvier de 25 à 45 centimes la tonne.
Et puis, un nouvel impôt sur les emballages en plastique a été mis en place, à destination des industriels. Enfin, malgré de nombreuses manifestations paysannes, l’avantage fiscal accordé au diesel agricole a été supprimé.