Fabriquer sa lessive, confectionner son liquide vaisselle, concocter son shampoing soi-même… très bien ! Mais au fait, pourquoi faire ?
Beaucoup de nos produits ménagers contiennent des molécules de synthèse qui se retrouvent dans l’eau en étant invisibles à l’œil nu.
Même si parfois, on ne peut pas les louper ! Comme lorsque des tonnes de bulles de mousses s’ajoutent à l’écume naturelle sur les bords de plages, à Hossegor ou à Biarritz, en août 2019. « À la différence d’une marée noire, la pollution chimique à l’origine du problème est invisible par mer calme », soulignait alors, dans un article du Parisien, l’association France Nature Environnement. Mais quand la mer est agitée…
Beaucoup de ces molécules de synthèse sont dangereuses pour l’environnement et pour notre santé. Tenez, prenez les tensioactifs de synthèse. Difficilement biodégradables et corrosifs, ils attaquent les fronts de mer, dissolvent la cire qui protègent les aiguilles des pins alors brûlés par le sel présent dans l’air marin.
Les phtalates, souvent présents dans les produits parfumés et les assouplissants, peuvent s’avérer très toxiques pour les organismes aquatiques.
Les phosphates, eux, sont désormais interdits dans les lessives mais sont présents dans les produits pour le lave-vaisselle, et sont aussi un danger pour la vie aquatique.
En effet, après usage, la plupart des produits d’entretien se retrouvent dans les eaux usées domestiques, acheminées vers les stations d’épuration. Mais toutes les molécules chimiques n’y sont pas éliminées avant leur rejet dans le milieu naturel.
Pour lutter contre la pollution de l’air chez vous :
▶ Consultez l’étiquette « Émissions dans l’air intérieur », conseille l’Ademe : elle signale de façon simple et lisible le niveau d’émission en composés organiques volatils des produits de construction ou des revêtements de murs, sols ou plafonds (cloisons, panneaux, moquettes, papiers peints, peintures…), des produits nécessaires à leur mise en oeuvre (isolants sous-couches, vernis, colles, adhésifs…). Le niveau d’émission est indiqué selon une échelle allant de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes).
▶ Privilégiez les logos environnementaux. Pour les peintures, les détergents pour nettoyer la maison, les matelas… Achetez de préférence des produits portant un écolabel public, comme l’Écolabel Européen, l’Écolabel Nordique, l’Ange Bleu. Ils signalent des produits limitant leurs impacts sur l’environnement.
▶ Fabriquez vous-mêmes vos produits nettoyants si vous le pouvez.
Source : Ademe