Nos nappes phréatiques ne sont toujours pas en grande forme. Lors du dernier bilan réalisé au 1er octobre par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), le service géologique national, leur niveau se trouvait 66 % en dessous des normales mensuelles.
Les pluies ont été insuffisantes et les forts orages connus sur une partie de l’Hexagone en ce mois de rentrée n’ont pas été très efficaces pour recharger les nappes. La faute, bien souvent, à l’imperméabilisation des sols et à la forte densité des précipitations qui ont conduit au ruissellement de l’eau vers les cours d’eau et la mer, plutôt qu’au rechargement des nappes. L’état des nappes est particulièrement dégradé sur le pourtour méditerranéen, le couloir Rhône-Saône et le sud de l’Alsace. De plus, en raison de températures élevées, la végétation était encore active, puisant une partie de l’eau infiltrée pour s’alimenter.
Or, septembre marque habituellement le début de la reprise de la recharge en eau des nappes phréatiques, avec le retour des précipitations importantes et la chute des températures. En conséquence, l’étiage 2023 – c’est-à-dire le niveau le plus bas de la ressource de l’année – s’annonce tardif, précise le BRGM, « du fait de pluies déficitaires et de températures douces en ce début d’automne ». Qui ajoute : « Le début de la période de recharge, débutant avec l’arrivée de pluies abondantes et la mise en dormance de la végétation, reste très incertain pour le mois d’octobre. »
Comme l’indique le BRGM, le début de la période de recharge arrivant, « il est primordial de laisser le temps aux réserves en eau fragilisées de se reconstituer durablement ».