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Comment répondre aux climatosceptiques ?

7 questions-réponses pour leur clouer le bec.

En 2024, on compte 38 % de Français climatosceptiques, selon le dernier baromètre de l'Ademe. Crédits Freepik

Paru le 11 mars 2025

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Les phrases ci-dessous, nous les avons tous déjà entendues, de la bouche de personnes plus ou moins climatosceptiques. Alors, pour ne plus être pris au dépourvu par ces allégations, nous vous avons concocté un petit guide pour clouer le bec de ceux qui douteraient encore du dérèglement climatique et de la responsabilité de l’Homme dans ce phénomène.

1. On est au mois de mars et il gèle encore. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas de réchauffement climatique !

Il ne faut pas confondre météo et climat. Les températures ressenties en sortant de chez soi ne sont pas représentatives de l’état de santé de la planète. Le climat s’étudie sur 30 ans. Si certaines régions ont connu un été pluvieux, l’été 2024 n’en reste pas moins le plus chaud enregistré à l’échelle du globe, selon l’observatoire Copernicus. Autre chiffre marquant : il y a eu 3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes.

Mais le réchauffement climatique n’est pas un phénomène uniforme et linéaire. « Il ne gomme pas les variabilités saisonnières, toujours présentes, souligne Gilles Ramstein, coauteur du Climat en 100 questions (Tallandier, 2020), dans La Vie. La probabilité d’un épisode de grand froid, avec des températures polaires, n’est pas exclue. »

2. Le climat a toujours évolué. Il s’agit d’un processus naturel.

Oui, c’est vrai, le changement climatique est un phénomène naturel. L’être humain n’a aucun rôle, aucune responsabilité dans ce processus.

Le problème, c’est la rapidité avec laquelle interviennent ces changements. « Pour passer d’une période glaciaire, comme il y a 20 000 ans, à une période interglaciaire, il faut 10 000 ans. La Terre se réchauffe alors en moyenne de 5 °C, explique la climatologue Françoise Vimeux, toujours dans La Vie. Si on suit les trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre les plus pessimistes, le climat se sera réchauffé de 4 à 5 °C en deux siècles. » La Terre n’a jamais connu d’altération aussi rapide. Et cela n’a rien de naturel.

D’ailleurs, le Giec est formel : « Les activités humaines, principalement par le biais des émissions de gaz à effet de serre, ont provoqué le réchauffement climatique », indique-t-il dans son 6e rapport.

3. Un ou deux degrés de plus, ce n’est pas grand chose

Là encore, tout est dans la distinction entre météo et climat. Quelques degrés de plus dans la journée, ce n’est pas grand-chose, mais à l’échelle de la planète et sur le temps long, c’est tout un équilibre qui est bouleversé. La Terre s’est déjà réchauffée de 1,2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. L’Europe est la région du monde qui se réchauffe le plus vite (+2,3 °C). Les effets de ce changement de température se font déjà ressentir. Sécheresse, canicules et grands incendies plus fréquents, etc. : chaque dixième de degré favorise un peu plus les événements extrêmes.

4. Il y a toujours eu des espèces qui ont disparu. Et la plupart vont s’adapter au réchauffement climatique

Oui, les espèces savent s’adapter à leur milieu et à leur environnement. Mais ce processus se fait généralement sur plusieurs siècles voire sur plusieurs millénaires. Aujourd’hui, la rapidité du changement climatique est telle que les espèces n’ont pas le temps de s’adapter. Selon WWF, 68 % des animaux vertébrés ont disparu en l’espace de 50 ans. Raison pour laquelle on évoque aujourd’hui une 6e extinction de masse. Alors d’accord, ce phénomène s’est déjà produit cinq fois, mais depuis 1990, les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100. Et c’est la première fois qu’autant d’espèces s’évanouissent depuis l’extinction des dinosaures.  Selon le Giec, 100 % des espèces insulaires, 84 % des espèces vivant dans les montagnes, 12 % des espèces continentales et 54 % des espèces maritimes pourraient être menacées d’extinction en raison des changements climatiques.

5. C’est trop tard pour agir. On ne peut plus rien faire

L’objectif de 1,5 °C semble actuellement difficilement atteignable. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il faut ménager ses efforts. Car mieux vaut un réchauffement de 1,8°C que 4°C. « Les études les plus récentes montrent que dès que l’on diminue drastiquement les émissions de gaz à effets de serre afin d’atteindre la neutralité carbone, les températures se stabilisent dans l’atmosphère en 20 à 30 ans seulement. Si l’on adopte des mesures drastiques, il est donc encore temps de stabiliser la température à +1,5 °C ou +2 °C au cours du XXIe siècle », expose Françoise Vimeux.

6. La France n’est pas la seule responsable. Pourquoi devrions-nous faire des efforts si les autres continuent à polluer ?

La France représente environ 1 % des émissions de CO2. La Chine et les États-Unis polluent bien plus. Certes, mais ces deux pays sont bien plus peuplés. Si l’on considère les émissions de gaz à effet de serre par habitant, ce n’est alors plus la Chine qui arrive en tête mais le Qatar (40t de Co2/habitant), suivi de Bahreïn (26t), puis Brunei (25t), et les Émirats Arabes unis (25t). Les États-Unis (15t) et la Chine (8t) arrivent assez loin derrière les pays producteurs de pétrole. La France, plus encore (4,8t).

Mais si l’on considère la pollution d’un point de vue historique, la France et l’Europe ont une responsabilité importante. Sur le total de 2 450 milliards de tonnes de carbone émises depuis 1850, l’Amérique du Nord est responsable de 27 % d’entre elles, l’Europe de 22 %, la Chine de 11 %, l’Asie du Sud et du Sud-Est de 9 %, la Russie et l’Asie centrale de 9 %, l’Asie de l’Est (dont le Japon) de 6 %, l’Amérique latine de 6 %, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de 6 % et l’Afrique subsaharienne de 6 %, rappelle l’économiste Lucas Chancel, dans Le Grand Continent.

7. Les nouvelles technologies vont nous permettre de continuer comme avant

Certaines technologies pourront en effet nous aider dans la transition écologique. C’est le cas de technologies permettant de stocker l’électricité produite par les énergies renouvelables. Mais ces technologies nécessitent des ressources pour être produites. Ressources qui ne sont pas infinies. Rappelons que la transition énergétique et numérique repose notamment sur l’exploitation de terres rares. Des métaux dont l’extraction est polluante et qui ne sont pas illimités dans nos sols.

A ces évolutions technologiques, doit s’adjoindre une sobriété. Selon le Giec, une réduction de la demande permettrait de baisser à l’échelle mondiale les émissions de gaz à effets de serre de 40 à 70 % d’ici à 2050.

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