La nécessité de se passer du plastique semble relever d’une évidence. C’est une matière polluante, non biodégradable, fabriquée à partir de pétrole, dont l’extraction libère beaucoup de CO2 venant réchauffer l’atmosphère. Plusieurs études ont également démontré que l’on retrouve du plastique sous la forme de microparticules aussi bien dans notre corps, dans le sol, dans les animaux dont nous nous nourrissons que dans les océans.
Omniprésent dans nos vies
Pourtant, le plastique est omniprésent dans nos vies. Dans nos produits manufacturés comme dans les emballages de nos différents achats. Il s’agit d’ailleurs du troisième matériau le plus produit dans le monde. Le plastique est loué pour sa praticité, sa résistance, sa légèreté, sa fabrication bon marché.
Des efforts réalisés ces dernières années
Des efforts ont tout de même été réalisés ces dernières années pour en réduire l’utilisation. Les bouteilles d’eau en plastique ont perdu 40 % de leur poids entre 1994 et 2012, passant de 45,5 grammes à 28,5 grammes, d’après des chiffres repris par l’Ademe, l’agence de la transition écologique. Le nombre de sacs plastiques jetables donnés par la grande distribution est quant à lui passé de 10 milliards par an en France en 2002 à 700 millions en 2011, d’après le ministère de l’Écologie. Depuis 2016, les sacs plastiques à usage unique sont même interdits en caisse.
Le développement de matières plastiques biodégradables et biosourcées (produit à partir de matières végétales ou animales) s’est également développé. Mais elles représentent toujours moins de 1 % de la production plastique mondiale, selon European Bioplastics, une association européenne regroupant des professionnels de cette industrie.
Gare aux fausses bonnes idées
Tous ces efforts sont toutefois contrebalancés par une production de plastique qui continue d’augmenter dans le monde… Et les matériaux biosourcés comme les gobelets en carton continuent de constituer des déchets.
Beaucoup de nos emballages plastiques vont aussi dans les « bacs jaunes » ou font partie des consignes de tri aujourd’hui. Mais la plupart d’entre eux ne sont toujours pas recyclables. Sur les 1,1 million de tonnes d’emballages en plastique mis sur le marché chaque année en France, seuls 29 % sont recyclés selon Citeo, l’entreprise missionnée par l’État pour réduire l’impact environnemental des emballages.
De réelles alternatives
Il existe pourtant de réelles alternatives au plastique, vers lesquelles entreprises et individus peuvent se tourner.
- Le vrac
Dans les magasins spécialisés, les grandes surfaces ou les marchés, afin d’éviter les emballages plastiques à usage unique. Privilégier les produits solides aux produits liquides, afin de se passer d’emballage.
- La consigne
- La réparation
- L’allongement de la durée de vie des produits
En les concevant mieux ou en privilégiant l’achat d’occasion ou en ressourcerie.
- Se tourner vers d’autres matériaux
Comme le bois, le carton, le cuir d’ananas, l’acier inoxydable…
Des engagements plus forts
Pour y parvenir, un engagement plus fort des pouvoirs publics et des gouvernements, à l’échelle nationale comme mondiale, est encore nécessaire, par le biais de subventions ou d’une fiscalité incitative pour les alternatives, de taxes ou d’amendes sur la production plastique restante. Car pour l’instant, l’industrie se décharge en grande partie de la gestion des déchets plastiques, qui incombe aux consommateurs et aux collectivités.