Qu’est-ce qui se fabrique en une seconde, est utilisé en moyenne vingt minutes avant d’être jeté et peut mettre jusqu’à quatre cents ans à se désagréger ? Vous donnez votre langue au chat ? … Le sac plastique ! Toutes les heures, 15 000 sacs atterrissent sur les plages françaises. Avec ça, pas étonnant qu’on en retrouve bien enfoui sous le sable, l’été, lorsqu’on veut se faire dorer la pilule.
Un spectacle inspiré par les dégâts liés au plastique
Depuis l’invention du plastique, l’homme a produit assez de cette matière pour emballer la terre entière de sacs plastiques… six fois. C’est de ce constat qu’est parti Jonathan Lobos, metteur en scène de la pièce Planète Plastique, qui sera jouée dès le mois de juin par la compagnie du Théâtre du Bruit. « Il y a quelques années, j’ai vu le documentaire Plastic Planet, de Werner Bloot. Il m’avait beaucoup marqué », raconte-t-il. (Si vous n’avez pas vu ce film, on vous le conseille. Vous pouvez déjà regarder sa bande-annonce juste ici.)
Il poursuit : « Et puis, j’ai entendu parler de l’émergence du 7ème continent ». Le 7ème continent, quésaco ? En fait, vous en avez certainement déjà entendu parler. Il s’agit de ces immenses zones de plastique flottant dans le Pacifique, qui font trois fois la taille de la France. Si ça ne vous dit rien, pas de panique, vous pouvez lire cet article, ou mieux, aller faire un tour sur le site Expédition 7ème continent.
Avec Planète Plastique, on s’informe et on rit
Avec tout ça, Jonathan Lobos s’est dit qu’il y avait largement matière à créer une histoire. Par ce « docu-fiction », la compagnie ne prétend pas donner une réponse au problème du plastique, mais plutôt ouvrir le débat. Le théâtre du Bruit espère d’ailleurs lier des partenariats avec des associations, pour que celles-ci puissent informer le public à la fin de la pièce.
Mais Planète Plastique n’est pas seulement éducatif. Le spectacle est beau, poétique. On rit aussi beaucoup. Et pas question de faire les choses à moitié au Théâtre du Bruit, puisque tous les costumes et les décors sont réalisés en plastique. Récupéré ou écoresponsable, bien sûr. Même la musique et les bruitages sont créés à partir d’objets en plastique. « Cette matière peut aussi être belle. Nous jouons sur cette ironie », glisse Jonathan Lobos.
Un appel au don
La compagnie de théâtre a lancé un appel à financement participatif, sur la plateforme Ulule, pour financer la production du spectacle. Il est possible de faire un don (avec ou sans contrepartie) jusqu’au 12 avril, ici, si vous voulez leur donner un petit coup de pouce.
La première est prévu début juin, à la MJC Saint-Rambert, à Lyon. « Ensuite, nous espérons pouvoir jouer notre spectacle dans les zones touristiques, à la mer et à la montagne, là où les gens ont tendance à polluer le plus. » Et vous pourriez également retrouver Planète Plastique dans des festivals écologiques ou dans des parcs en plein air.