Date de publication : 25/07/2019
Prix : 12 €
Editeur : Yggdrasil
C’est une toute nouvelle revue, sortie cet été et qui porte le nom énigmatique de Yggdrasil. Une référence à l’arbre-monde dans la mythologie nordique, un arbre cosmique reliant les différentes parties de l’univers.
Ce trimestriel aura 12 numéros, pas un de plus, entièrement consacrés à l’effondrement. Si le terme ne vous dit rien, on vous conseille la lecture de Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, de l’ingénieur agronome et docteur en sciences, Pablo Servigne, également à l’initiative de la revue.
Grosso modo, comme l’explique le manifeste : « dérèglements climatiques, épuisement des ressources et des matières premières, destruction du vivant sur terre et dans les mers, déchirement du tissu social, montée des tensions politiques, migrations de masse, anéantissement des peuples premiers… nous glissons inexorablement vers la fin du monde tel que nous le connaissons. Pire, les conditions sont aujourd’hui réunies pour qu’émerge la possibilité que notre société ou notre espèce – et bien plus – s’effondre. »
Face à ce constat anxiogène, des solutions, des alternatives, des opportunités de se rassembler existent. C’est le sujet de ce magazine qui les aborde sous l’angle politique, scientifique, psychologique, spirituel, pratique…
Nous avons lu le numéro 2 et sommes plutôt emballés. Le magazine est beau, agréable à lire. Les sujets sont bien trouvés. Les auteurs s’interrogent sur le rôle des services publics, en particulier des maires, face à un possible effondrement, ils nous emmènent à la rencontre d’Extinction Rebellion, nous présentent David Manise et Aurélie Verdon, un couple qui propose de stages de survie, ils nous expliquent les vertus de l’aubépine, nous montrent comment faire un bol en bois, ou tendre vers l’autonomie en électricité.
Seul regret : les questionnements des auteurs, qui tentent de définir les contours de la collapsologie (l’étude de la théorie de l’effondrement), de préciser sa définition, sa traduction en politique et dans la société, sont parfois un peu brouillon. Tant pis : le parti pris reste intéressant, et le magazine vaut d’être lu.
En vente en librairie et maison de presse.