L’allaitement est au cœur de milliers d’études dans le monde entier. Le but ? Déterminer si l’allaitement est indispensable et s’il protège mieux le nourrisson qu’un lait industriel.
Le lait maternel rendrait les enfants plus intelligents, moins sensibles aux otites ou aux gastro-entérites. Cependant, moins de 40% des nourrissons dans le monde sont allaités (56 % en France), et les autres ne semblent pas s’en porter plus mal !
Difficile de démêler le vrai du faux quant au lait maternel…
Ce que l’on sait de l’allaitement
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande « l’allaitement au sein exclusif pendant les six premiers mois suivant la naissance. » Selon l’OMS, le lait maternel est l’aliment « idéal » pour les nouveau-nés et les nourrissons. En effet, « il apporte tous les nutriments nécessaires à leur développement et contient des anticorps qui les protègent de maladies courantes. »
L’allaitement maternel serait donc le seul moyen de répondre parfaitement aux besoins de bébé. Contrairement aux laits industriels, il ne contient pas de dérivés lactiques de vache. Impossible donc d’y être allergique. De plus, dans ses premiers mois de vie, le bébé n’a pas une flore intestinale résistante et complète. Le lait de maman riche en anticorps vient donc pallier ce manque.
Avantage supplémentaire : sa substance et sa consistance varient en fonction de l’âge du nourrisson et même au cours de la tété pendant laquelle le lait peut devenir jusqu’à quatre fois plus épais pour s’adapter à l’appétit de bébé.
Peut-on se fier aux études sur le lait maternel ?
La difficulté concernant les études sur le lait maternel, c’est qu’il est pratiquement impossible d’isoler parfaitement son utilisation d’autres facteurs comme le milieu social, les ressources ou le niveau d’éducation.
Le 18 mars dernier, le Figaro a publié un article au titre alléchant: « Les enfants allaités plus riches et plus malins ».
Le Dr Bernardo Lessa Horta, directeur de l’étude, aurait été capable de mener l’étude sur 3.500 enfants tout en isolant les facteurs « susceptibles d’avoir un impact sur le résultat, comme le niveau de vie des parents, l’âge de la mère à la naissance ou le fait d’avoir fumé pendant la grossesse.»
Comment être sûr que c’est bien l’allaitement et non pas un autre facteur ou une série de facteurs qui déterminent le résultat ?
Il en va de même pour toutes les autres études, comme celles qui vantent les vertus protectrices du lait maternel contre les maladies cardio-vasculaires ou les allergies.
Difficile donc de se faire un avis très stricte sur la question.
Quelques certitudes cependant : aucun substitut industriel n’arrive à égaler la nature mais les laits industriels ont beaucoup évolué au cours de ces dernières années pour coller au plus près des besoins de bébé. Il n’y a donc aucune raison de les diaboliser et de culpabiliser les mères ne souhaitant pas allaiter ou souhaitant mixer l’allaitement de leur enfant.