663 000. C’est le nombre d’enfants nés en 2024. Soit 2,2 % de moins qu’en 2023, selon le bilan démographique annuel de l’Insee. C’est aussi le plus bas niveau de naissances enregistré depuis la fin de la seconde guerre mondiale (1946). Cette baisse est continue depuis 2011, à l’exception d’une seule remontée enregistrée en 2021, à la suite de l’épidémie de Covid-19.
Les causes de la baisse de la fécondité
Ce nouveau repli de la natalité s’explique « principalement par le recul de la fécondité », précise l’Institut national de la statistique. Alors qu’il s’établissait à 2,02 enfants par femme en 2010, l’indice conjoncturel de fécondité (ICF)** s’élève, en 2024, à 1,62 enfant par femme, soit un niveau jamais atteint depuis 1919. Le taux de fécondité* a même baissé chez les femmes âgées de 30 à 39 ans, « qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire ».
Cette baisse de la fécondité s’explique notamment par une maternité (et une paternité) plus tardive. En 2024, l’âge moyen à l’accouchement est de 31,1 ans, contre 24-25 ans en 1977. Or avoir des enfants lorsqu’on est plus âgé peut entraîner une augmentation de l’infertilité, des fausses couches, ou encore des problèmes obstétricaux.
Le tabagisme joue également un rôle sur la baisse de la fertilité. Tout comme l’évolution de nos modes de vie. Sédentarité, excès de poids, anorexie, alimentation très transformée, pollution dans l’air, l’eau, la terre, nos produits du quotidien, perturbateurs endocriniens, sont autant de facteurs d’infertilité et/ou de baisse de la fécondité.
Un « réarmement démographique » contre cette baisse de la natalité ?
A noter toutefois que la baisse du nombre de naissances a été moins forte en 2024 qu’en 2023. La chute avait atteint 7 % par rapport à l’année précédente. En réaction à ces chiffres, Emmanuel Macron avait alors appelé à un « réarmement démographique« . Il avait affirmé qu’il allait lancer « un grand plan contre l’infertilité » et réformer le congé parental. Deux chantiers qui ont, pour l’heure, peu avancé…