Sirocco et le royaume des courants d’air

Si vous aimez l’univers onirique des films d’animation d’Hayao Miyazaki, vous serez certainement envouté par le dessin animé du réalisateur drômois Benoît Chieux : Sirocco et le Royaume des courants d’air.

Au démarrage du film, Juliette et Carmen, deux sœurs de 4 et 8 ans, découvrent un passage secret vers Le Royaume des courants d’air, leur livre favori. En tentant de ressortir de ce monde fantastique, les fillettes, transformées en chat, font la rencontre de personnages merveilleux. Un jouet en bois capable de dessiner des marelles magiques, une cantatrice oiseau adepte d’aventure, un sorcier solitaire maîtrisant le vent…

En créant un monde autour du vent, Benoît Chieux a imaginé un film inventif et poétique. Avec des graphismes colorés, sublimes. Des personnages hauts en couleur. Et une musique romanesque qui nous aspire dans son univers.

A la manière des films de Miyazaki, Sirocco et le Royaume des courants d’air nous rappelle la force de la nature, la puissance des éléments. Ici, le royaume tout entier est suspendu aux humeurs des tempêtes et redoute les ouragans.

La force de ce film d’animation est aussi d’aborder des sujets graves sans pathos et tout en restant accessible pour de jeunes enfants. On peut notamment citer le mariage forcé de la plus âgée des soeurs au fils du roi des jouets de bois. Mais le film aborde surtout avec beaucoup de justesse la thématique du deuil. Car le royaume des courants d’air est en réalité un univers créé par l’autrice du livre pour faire vivre la mémoire de sa sœur décédée. Dans ce monde imaginaire, cette dernière renaît sous les traits de Selma, l’oiseau cantatrice. L’art et l’écriture apparaissent ici comme une thérapie, un moyen de prolonger l’existence de ceux qui sont partis.

Sirocco et le Royaume des courants d’air peut être regardé à partir de 6 ans. Disponible en VOD sur Canal VOD, Orange, Universciné, Filmo, Première Max et Viva.