3,3 milliards de tonnes de CO2 : c’est ce qu’émettent de manière indirecte les six plus grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE2, Crédit Mutuel et la Banque Postale) en un an. Chacune des deux premières banques françaises a, à elle seule, une empreinte carbone deux fois supérieure à celle du territoire français, précise même Oxfam dans son rapport Banques : Climat à prendre au 4e degré, publié en octobre 2020.
Comment les banques font-elles pour être responsables de tant d’émissions de gaz à effet de serre ? Elles continuent à soutenir des activités polluantes à l’échelle internationale, comme le secteur des énergies fossiles. Des actions qui compromettent l’objectif de contenir le réchauffement climatique en-dessous de 1,5°C d’ici à la fin du siècle, rappelle l’ONG. A ce rythme, on se rapprocherait même plutôt d’un réchauffement de plus de 4°C à l’horizon 2100.
Les banques se sont pourtant engagées, à l’occasion de la COP 21, à s’aligner sur les Accords de Paris et certaines fournissent de réels efforts pour soutenir des projets plus vertueux pour l’environnement. Elles se sont notamment beaucoup désengagées du charbon. Bien entendu, ces évolutions demandent du temps mais il faudrait les accélérer, les intensifier pour permettre d’enclencher une réelle transition écologique. « Beaucoup d’initiatives s’avèrent malheureusement être du greenwashing », regrette par ailleurs Oxfam.