Dans leur pays, ils étaient potiers, sculpteurs, couturiers, brodeurs ou ébénistes… Une fois en France, pratiquer leur métier devient une gageure, à cause de la précarité, de l’isolement, de la barrière linguistique, etc.
A Montreuil, près de Paris, à la Fabrique Nomade, les artisans migrants peuvent renouer avec leur savoir-faire mis de côté lors de leur périple. L’ethnologue Inès Mesmar a créé cette asso en 2016. Son déclic ? Découvrir que sa mère, avant d’immigrer en France, était brodeuse à Tunis. Une activité qu’elle a mis de côté en France, comme bien d’autres migrants, pour trouver un métier alimentaire.
A la Fabrique nomade, la valorisation de l’artisanat passe par trois piliers :
– L’accompagnement des exilés dans leur projet pro, la valorisation de leurs compétences artisanales et leur insertion dans le monde du travail.
– La conduite d’ateliers, pour partager leur patrimoine. Exemples ? Adam Youssoupkhadjiev , ébéniste tchétchène, fait découvrir le travail du bois, tandis qu’Abou Dubaev , stucateur tchétchène, est spécialiste du stuc marbre.
– La fabrication et la vente d’objets conçus par les migrants.