15% de la déforestation mondiale sert à la production de papier toilette et de mouchoirs. L’utilisation de papier hygiénique est surtout répandu en Occident et en Chine : 70% de la population mondiale n’en utilise pas (lavage à l’eau).
Symbole d’un bon niveau de vie
On estime qu’un Européen utilise environ 100 à 150 rouleaux de papier toilette, mouchoir et sopalin par an. Depuis peu, la Chine en consomme plus de 4 milliards de km chaque année. Le papier toilette est devenu le symbole de l’amélioration du niveau de vie. Il faut 31,11 millions d’arbres chaque année pour approvisionner les États-Unis.
Le papier toilette a été inventé en Chine au 6e siècle, mais sa production industrielle sous sa forme actuelle ne date que du 19e siècle. Initié aux Etats-Unis, le papier hygiénique n’apparait en France qu’après la 2e guerre mondiale. Les Français ne remplaceront le papier journal ou le bidet par ces bouts de papier rose ou blanc que dans les années 60.
Coupés, blanchis, pressés, assemblés
Pour fabriquer du papier hygiénique, il faut de la cellulose, qu’on trouve dans les arbres, ou dans du carton qu’on va recycler. Un pin de taille moyenne peut fabriquer environ 1 500 rouleaux de papier toilette. Une fois abattus, les arbres sont écorcés et réduits en copeaux. Ils sont ensuite cuits et blanchis avec des produits chimiques. La pâte ainsi produite est ensuite pressée, séchée, assemblée et découpée pour devenir du papier toilette.
Se moucher ou s’essuyer les fesses avec de l’eucalyptus décime des massifs forestiers entiers au Brésil. En effet, la plantation de forêts d’eucalyptus nécessite de d’abord détruire la forêt primaire originelle.
Des alternatives
Pour limiter la déforestation, des alternatives existent. La plus simple : acheter du papier hygiénique en fibres recyclées. Sinon il existe de nombreux types de toilettes japonaises qui permettent de se laver à l’eau confortablement.
Rappelons que si l’eau des toilettes est potable au départ, elle n’est pas gâchée ni perdue pour le vivant. Nos eaux usées sont nettoyées puis recyclées. Certes, les stations d’épuration utilisent de l’énergie, mais les dégâts sont limités. En revanche, utiliser du papier toilette neuf accentue clairement la déforestation.