Prix : 13.00 €
Date de publication : 04/2016
Peut-on continuer à avoir comme ultime but la croissance ? C’est la question que pose l’économiste allemand, Niko Paech, dans Se libérer du superflu. Ou plutôt, il nous explique pourquoi ce modèle est intenable. « La richesse accumulée depuis le début de l’industrialisation repose exclusivement sur une entreprise de pillage écologique, écrit-il. Le mythe du progrès par l’efficience ou le génie créateur de l’homme […] est abscons. Science et technique peuvent avoir marqué notre développement de façon décisive ; mais un examen plus attentif montre que ce « progrès » se résume à la mise au point d’un levier nous permettant d’obtenir toujours plus grâce à un effort physique minimal. »
L’auteur fustige la croissance. Même la croissance verte. Il prône la sobriété et introduit l’idée d’une société post-croissance. Pour cela, il propose par exemple de réduire le temps de travail, favoriser les monnaies locales, privilégier la vente directe, développer des produits réparables, mais aussi de taxer les transactions financières, de réformer le droit des sols pour introduire un système de fermage public afin de freiner la spéculation foncière, ou encore de supprimer les subventions publiques aux secteurs polluants que sont la construction, le transport, l’industrie ou l’agriculture. Un livre à lire si on n’est pas allergique à l’éco et qu’on s’interroge sur les travers de la société de consommation, y compris la consommation dite durable.
(Edition Rue de l’échiquier)