Les amateurs de sucre en prennent sérieusement pour leur grade. Vous en faites partie ? Eh bien, des chercheurs américains vous comparent à des alcooliques ou à des fumeurs invétérés. Dans la revue Nature, trois scientifiques s’élèvent contre les abus de sucre dans le monde entier, qui favoriseraient beaucoup de maladies non transmissibles, telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les cancers… et l’obésité bien sûr. Selon eux, la consommation de sucre a triplé dans le monde au cours des cinquante dernières années.
Taxe de la malbouffe
Une réelle crise mondiale. Bien trop ignorée, estiment ces chercheurs qui assènent que la consommation de sucre est « l’un des principaux coupables de cette crise sanitaire mondiale et demeure non surveillée ». Il faudrait donc, comme pour l’alcool et la cigarette, imposer de fortes taxes : doubler le prix des sodas par exemple. En France, il faut nuancer. Nos habitudes alimentaires ne sont pas comparables aux habitudes américaines, et la France a mis en place une « taxe de la malbouffe » qui est entrée en vigueur au début de l’année. Elle est de deux centimes par canette.
Le fructose pointé du doigt
Mais de quel sucre parle-t-on ? Les chercheurs américains font du fructose leur bouc émissaire. Pas vraiment celui que l’on trouve naturellement dans les fruits ou dans le miel, mais celui qui est rajouté dans les sodas. Il est le plus souvent utilisé par les industriels à cause de son fort pouvoir sucrant. Rappelons-le : un litre de soda contient l’équivalent de 15 à 25 morceaux de sucre de 5 grammes. Problème souligné par beaucoup de diététiciens : le sucre n’induit pas de sentiment de satiété et pousse donc à se resservir… Et facilite la constitution de stocks de graisse. Indéniablement, il faut éviter de consommer des boissons ou des aliments auxquels on a rajouté du sucre, qui favorise l’apparition de diabètes (notamment de type 2).
Plus de glucides complexes
Tous les sucres que l’on consomme ne sont pas critiqués. L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) recommande ceux que l’on appelle les glucides complexes, présents dans le pain et les féculents (par exemple, les céréales, légumes secs, pommes de terre, etc). Eh oui, les français n’en mangent pas assez ! Une étude menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (l’étude Inca 2) révèle que l’assiette des Français contient 44% de glucides. La ration calorique journalière recommandée elle, se compose de 50%.
Alors changeons nos habitudes ! On évite de sucrer le café matinal ou la tisane du soir. Et au moins deux ou trois fois par semaine, on se mitonne quelques plats à base de céréales ou légumes secs, faciles à faire et délicieux.