Si on vous dit « aluminium », vous pensez au rouleau de papier d’alu bien rangé dans le tiroir de votre cuisine. En fait, l’aluminium est présent un peu partout. Rassurez-vous, il n’est pas dangereux en lui-même. Notre organisme en a même besoin à faible dose.
A trop forte dose, il n’est par contre pas bénéfique du tout. Et il est difficile à éviter car on en trouve partout. Dans nos aliments, par exemple. Certains en contiennent plus que d’autres. C’est le cas du pain, du basilic, du cacao, ou bien du thé. L’aluminium est aussi utilisé comme additif dans les plats industriels. Il sert de conservateur dans les charcuteries, de levant dans les gâteaux, d’agent de blanchiment dans les pains, d’anti-agglomérant dans le sel ou les poudres de lait pour bébé, ou encore de colorants dans les confiseries.
De l’alu dans vos déodorants
On en trouve même dans l’eau du robinet ! Les stations de traitement des eaux utilisent l’aluminium pour capturer les particules en suspension. Problème : une partie de cet alu se dissout dans l’eau.
Les médicaments n’y échappent pas. On en retrouve dans la composition des remèdes contre les brûlures d’estomac et dans les vaccins, où il est utilisé comme adjuvant.
Et n’oublions pas la cosmétique ! Les sels d’aluminium ont une propriété très pratique : ils permettent de diminuer la taille de pores de la peau et de réduire le flux de transpiration. C’est donc dans les anti-transpirants qu’on les retrouve. En, plus, ils ont une activité anti-bactérienne et déodorante. En théorie, les sels d’aluminium restent en surface et c’est d’ailleurs comme cela qu’ils sont efficaces. En pratique, il arrive qu’ils traversent la peau. Le problème est là.
Les sels d’aluminium cancérigènes ?
On soupçonne cette substance d’être cancérigène. Plus précisément, d’entraîner des cancers du sein. Ces dernières décennies, le nombre de cancer du sein a beaucoup augmenté. Il se développe de plus en plus dans la partie externe de la glande mammaire, c’est-à-dire à proximité des aisselles. D’où les suspicions sur les sels d’aluminium, qui auraient un effet néfaste en traversant la barrière cutanée.
Selon l’Autorité de Santé, aucune étude n’a pour le moment démontré que les déodorants et donc les sels d’aluminium avaient un caractère cancérigène. Mais un taux maximum de 0,6 % d’aluminium est tout de même recommandé. Problème : de nombreux déodorants dépasseraient ce seuil.
Un déo sans alu, c’est possible !
Alors quelles solutions ? Tout d’abord, les sels d’aluminium traversent la peau quand elle est irrité ou coupée. Évitez donc l’anti-transpirant juste après vous être épilée. Autre recommandation : prenez le temps d’examiner la liste des ingrédients. On retrouve les sels d’aluminium sous l’appellation « aluminum chlorohydrate », ou parfois « aluminum zirconium pentachlorohydrate ». Essayez de faire le tri.
Il existe aussi des produits biologiques qui n’utilisent pas de sels d’aluminium. Vous pouvez aussi opter pour la pierre d’alun, qui est composée de sels complexes, peu solubles dans les graisses et dans l’eau, et n’est donc pas dangereuse.
Dernière solution : faire son déo soi-même. Ca vous tente ? On vous a concocté une petite recette !