Après une carrière de plus de 20 ans dans l’accompagnement des personnes – en tant que consultante en ressources humaines en cabinet, puis conseillère conjugale et familiale en libéral – Isabelle Dauge s’est reconvertie dans la naturopathie. « La santé avait une grande importance pour moi depuis mes 15 ans, pour des raisons familiales, raconte Isabelle Dauge. J’ai progressivement modifié mon alimentation, constaté les liens entre alimentation et santé. J’ai ensuite fait l’expérience de la féminité et de la maternité au naturel. J’ai eu envie de partager cette expérience et d’accompagner d’autres femmes (et hommes) dans la prise en main de leur santé. »
Vous expliquez que la naturopathie présente un intérêt tout particulier pour les femmes. Pourquoi ?
La naturopathie peut permettre d’accompagner les femmes à certaines périodes de la vie en particulier : à la puberté, lors de la grossesse, puis de la maternité et enfin à la ménopause. Elle peut également aider à soulager les troubles liées aux menstruations. Ce sont là des problématiques exclusivement féminines, qui sont habituellement ultra-médicalisées, alors même que, la plupart du temps, on peut apporter une réponse au naturel.
Existe-t-il des invariants dans vos conseils, au cours de ces périodes charnières de la vie d’une femme ?
La naturopathie implique une approche globale, holistique. Elle repose sur trois piliers : l’alimentation, l’exercice physique ou le mouvement et l’équilibre psycho-émotionnel. Le plus souvent, on peut faire beaucoup dans l’accompagnement en interrogeant ces trois facteurs et en modifiant certaines habitudes de vie.
C’est particulièrement vrai pour l’alimentation qui est une vraie porte d’entrée vers les naturopathies. La nature nous a offert tant de choses bonnes pour la santé. Je conseille donc de privilégier les aliments de saison, non transformés. De consommer davantage de légumes. Nos déjeuners et nos dîners devraient être composés à 80 % de légumes. Les matières grasses de qualité ne sont pas à négliger. Elles constituent des apports très intéressants. Mais la naturopathie constitue une boîte à outils. Nous pouvons aussi avoir recours aux massages drainants et relaxants, à des exercices de respiration, à la réflexologie plantaire. On adapte en fonction de l’état de la personne.
En quoi la naturopathie peut-elle aider les jeunes filles à traverser la puberté par exemple ?
A la puberté, on rencontre des problématiques telles que la prise de poids, ou l’acné. Parfois, un simple réglage de l’alimentation peut suffire. Contre l’acné, on peut recommander des bourgeons et éventuellement du tea tree en application locale. C’est bien différent d’un traitement médicamenteux.
Qu’en est-il de la maternité ?
Lorsqu’on a un enfant, on dit parfois qu’il compter 9 mois de préparation en amont, 9 mois de grossesse, puis 9 mois après l’accouchement. La préparation, qui repose là encore sur les trois piliers que sont l’alimentation, le mouvement et l’équilibre psycho-émotionnelle peut également inclure le futur père. Cela permettra aux spermatozoïdes d’être de meilleure qualité. Pour la mère, cela permet une préparation du corps, qui réduira les risques de fausses couches, limitera la fatigue, l’inconfort digestif, etc.
Et de la ménopause ?
A la ménopause, l’utérus stoppe son rôle d’émonctoire. Il ne fait plus son travail d’élimination. Il faut donc trouver un dérivatif. Pour favoriser cette élimination par la peau, on peut par exemple recommander d’aller au sauna une fois par semaine. Certaines plantes, comme la sauge ou la fleur de Bach peuvent également intervenir en soutien émotionnel, car la ménopause représente aussi le deuil de la maternité. Il faut se réapproprier son corps.