Le cranberry, ou canneberge pour les francophones zélés, c’est cette petite baie rouge qui nous vient des régions froides et dont on vante aujourd’hui les vertus un peu partout. Très populaire en Amérique du Nord, où elle était cueillie par les populations indiennes, elle serait censée nous protéger du cancer, des cystites ou encore du vieillissement. Alors, vrai remède miracle ou effet placebo ? On démêle le vrai du faux.
Le cranberry prévient-il vraiment les infections urinaires ?
Ce serait en prévention des cystites que son utilisation serait la plus efficace. Depuis que l’école médicale de Harvard a confirmé en 1994 que la consommation régulière de boissons au jus de cranberry réduisait significativement les bactéries contenues dans les urines des femmes d’un certain âge, le jus de cranberry est devenue le breuvage préféré des personnes souffrant d’infection urinaire. Il est même recommandé par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). La canneberge serait même plus efficace que les antibiotiques, qui comportent des effets secondaires et pourraient développer la résistance de certaines souches. Pourtant, les résultats varient selon que l’on prenne le cranberry sous forme de compléments alimentaires (comme le Urell, très prisé), à boire avec beaucoup d’eau si l’on veut échapper aux calculs rénaux, ou sous forme de jus. Il faudrait ainsi boire 300 millilitres de jus de cranberry pour avoir les effets d’une gélule à dosage normal (36 mg). Pour le professeur Jean-Daniel Lalau, chef du service d’endocrinologie-nutrition au centre hospitalier d’Amiens, il faut raison garder face à la “folie cranberry” : “ Il ne faut pas idéaliser un produit, surtout s’il devient “tendance” par intérêt commercial. Une infection urinaire mal traitée peut dégénérer et il faut donc médicaliser rapidement. Les antibiotiques sont indispensables pour éradiquer et stériliser. Avec la canneberge, on est dans la chronicité ”. Mieux vaudrait donc utiliser médicaments et cranberry de façon complémentaire.
Le cranberry est-il un allié contre le cancer et le vieillissement ?
Grâce à sa forte teneur en vitamine C et antioxydants (il en contient presque deux fois plus que les fameuses myrtilles et cinq fois plus que les fraises !) , le cranberry protège-t-il vraiment nos cellules ? Là encore, la communauté scientifique est partagée. D’abord, notre corps élimine naturellement le surplus de vitamine C. Rien ne sert donc de consommer oranges, kiwis et canneberges de façon gargantuesque. Ensuite, si les antioxydants sont utiles pour neutraliser les fameux radicaux libres qui nous exposeraient aux cancers, les oxydants nous sont également indispensables. Attention donc à ne pas trop bousculer notre équilibre naturel en forçant la dose ! “ Ce n’est pas parce qu’on consomme des antioxydants en grande quantité que l’on est mieux protégé ! En cas de consommation un peu insuffisante d’antioxydants, le cranberry permet de compenser. Mais je ne suis pas en faveur de la consommation de compléments alimentaires sous forme de comprimés. L’aliment doit rester la source de l’équilibre alimentaire. Il y a un risque de dérive vers l’”alicament””, met en garde Jean-Daniel Lalau. Attention enfin à ne pas abuser des jus à base de cranberry vendus dans le commerce : souvent trop sucrés, ils pourraient abîmer votre dentition…
Mais, si ce n’est pas la peine d’en faire l’épicentre de votre alimentation, le cranberry est avant tout une petite baie délicieuse, que l’on peut déguster en snack, comme les Américains, en salade, en jus ou encore dans la préparation des gâteaux. La canneberge a inspiré le nom de scène du groupe de rock The Cranberries, alors pourquoi pas vos fourneaux ?
bonjour j ai 68 ans j urine du sang je ne bois pas d alcool ne fume pas et pourtant j ai des des polypes cancereux dans ma vessie comment le traiter est ce que le canneberge est bon ou autre aider moi svp merci.
@ Farouck Vally Bonjour, nous faisons suite à votre message. Nous sommes un media en ligne et n’avons pas les compétences médicales pour vous aider. Nous vous recommandons de vous adresser à votre médecin traitant ou oncologue.