Avec sa parure blanc argentée, son poids léger pour un métal et sa réactivité, le lithium est devenue le matériau sur lequel repose une grosse partie de la transition écologique en matière de mobilité.
Or ce métal doit être présent en quantité dans une voiture électrique pour la faire rouler. 8 kilos au moins, estime l’Agence internationale de l’énergie. C’est ce qu’on retrouve par exemple dans la batterie d’une Renault Zoe électrique. Mais ce poids peut vite grimper selon les véhicules. On passe ainsi à environ 15 kilos de lithium dans une batterie de Tesla. En comparaison, un vélo électrique avec sa batterie comprenant 300 grammes de lithium paraît très peu gourmand.
Une demande en lithium qui dépasse l’offre
Selon l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait que 2 milliards de véhicules électriques soient en circulation d’ici à 2050, afin d’atteindre les objectifs mondiaux en matière d’émissions carbone. D’après les analystes de la Bank of America, cela signifierait que la demande de lithium devrait atteindre 3 millions de tonnes par an d’ici à 2030, contre seulement 300 000 tonnes en 2020.
En 2022, la demande a à nouveau dépasser l’offre possible, malgré 180 % d’augmentation de la production depuis 2017. La même année, 60 % de l’extraction servait à remplir la demande pour les véhicules électriques, précise encore l’Agence internationale de l’énergie.
L’Australie est le premier pays producteur de lithium, suivi du Chili et de la Chine.
L’extraction de lithium – comme d’autres métaux – n’est pourtant pas sans effet sur l’environnement. Le processus est très énergivore. Il réclame de grandes quantités d’eau. Il présente aussi des risques de pollution des eaux ou des sols.