1,5 milliard d’euros. C’est la coupe que devrait subir le Fonds vert en 2025. Soit 60 % de son budget total. Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal l’a indiqué dans une « lettre plafond » transmise au ministère de la Transition écologique au mois d’août. Le Fonds vert permet de financer la transition écologique des collectivités. Comme la rénovation énergétique des bâtiments publics, la lutte contre les îlots de chaleur, la valorisation des biodéchets, etc.
Le Fonds vert n’est pas le seul sacrifié
Ce budget n’est pas définitif, puisque le futur gouvernement devra amender ces lettres de cadrage budgétaire. Mais le Fonds vert n’est pas le seul dispositif de la transition écologique qui fait les frais de la politique budgétaire du gouvernement démissionnaire. Le Premier ministre a en effet demandé une baisse de 500 millions d’euros (soit un tiers du budget) des aides accordées aux véhicules électriques neufs (prime à la conversion et achat en leasing d’un véhicule).
MaPrimeRénov et la biodiversité également amputés
Le dispositif de financement de la rénovation énergétique des logements, MaPrimeRénov, qui devrait dépendre, à compter de 2025, du ministère de la Cohésion des territoires, et non plus de la Transition écologique, devrait perdre 1,7 milliard d’euros. En décembre, le gouvernement l’avait déjà amputé d’un milliard d’euros.
Le budget alloué à la biodiversité est enfin réduit d’un quart, soit 140 millions en moins. Une décision qui intervient moins d’un an après la lancement de la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité.
Maigre consolation, le ministère de la Transition écologique voit son budget global augmenter de 5 % en 2025. Rappelons cependant que l’inflation (2 % sur un an, au mois d’août) nécessite une hausse mécanique des budgets. Mais aussi qu’en mai 2023, le rapport des économistes Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz chiffrait un besoin supplémentaire en financement public de 25 milliards à 34 milliards d’euros par an, en France, d’ici à 2030, pour la transition écologique.