Nous n’évoquerons dans cet article que la voiture de fonction hybride rechargeable. Comme son nom l’indique, sa batterie se recharge en se branchant sur une prise électrique prévue à cet effet.
Les ventes de ces voitures de fonction hybrides explosent. 500 000 en 2020 contre 150 000 en 2019. Sur le papier, ce type de voiture semble concilier le meilleur de deux mondes : une batterie électrique pour parcourir une quarantaine de kilomètres sans consommer de carburant ; un moteur thermique (essence ou diesel) pour les longues distances ; avec un bilan carbone final qui peut aller jusqu’à moins d’un tiers de celui d’une voiture à moteur à combustion conventionnelle.
Mauvais bilan pour la voiture de fonction hybride rechargeable
Malheureusement, la réalité est un peu moins rose. En novembre dernier, une étude de l’ONG Transport & Environment (T&E) montrait que les émissions de ces véhicules étaient 28 à 89 % plus élevées que celles annoncées. « Même en conditions optimales » (batterie chargées), précise T&E.
En clair, pour être vertueux en termes de bilan carbone, ces véhicules doivent rouler au maximum à l’électrique. Leur double motorisation (électrique et thermique) les rend notamment lourds et donc gourmands en carburant.
Le hic, c’est qu’une autre étude du Council of Clean Transportation (ICCT) affirme que les propriétaires de voitures de fonction hybrides rechargeables n’effectuent que 20 % de leurs trajets en électrique.
En cause, la fâcheuse tendance de ces automobilistes à ne pas recharger leur hybride rechargeable. En particulier lorsque les coûts de carburant sont pris en charge par l’entreprise. Et parfois, faute de trouver une prise disponible à proximité.