Non, vous n’êtes pas trop vieux pour jouer à la chasse au trésor. Il y a même des milliers de personnes comme vous, tous adeptes de geocaching. Le but : retrouver une cache (une boîte) à l’aide de ses coordonnées GPS et en ouvrant l’oeil ! La boîte retrouvée, il faut noter son pseudo sur un rouleau prévu à cet effet, et replanquer la cache. Si vous êtes accompagnés d’enfants, il y a très souvent des petites bricoles à l’intérieur, qu’ils peuvent prendre en posant quelque chose à leur tour. Le tout, gratuitement ! Il suffit de vous inscrire sur le site. Les chiffres donnent le tournis : il y a plus de deux millions de caches dans le monde et près de 5 millions de géocacheurs dans le monde.
Né dans les années 2000, le mouvement «a explosé en 2008 avec l’arrivée des smartphones», explique Matthieu. Lui, Gilliane, et leur petite Coline, qui à neuf mois ne rate pas une expédition, se sont lancés en 2008. Ils ont trouvé près de 850 caches dans leur région (où ils en ont posé 88), mais aussi dans la Drôme, en Espagne, en Belgique… «On est des petits joueurs, des géocacheurs du dimanche !», sourit pourtant Gilliane. Originaires d’Antibes, dans les Alpes Maritimes, c’est à Villeneuve-Loubet, à quelques kilomètres, qu’ils se préparent à une petite rando. Ce dimanche-ci, ils ont repéré quatre caches à trouver, planquées par le même géocacheur.
La première est relativement facile à trouver pour des habitués comme eux, même si l’on doit s’enfoncer dans les talus, et ne pas craindre les ronces. Une fois la boîte dénichée -elle était dissimulée dans un tronc d’arbre- «Cybmat» et «Bubulle» inscrivent leur pseudos sur le petit rouleau de papier, le « logbook ». Attention, ce n’est pas un jeu d’enfant, les caches peuvent être minuscules et très très bien planquées. D’ailleurs, le GPS a beau être plutôt précis, la troisième cache se la joue discrète. «Regarde sous le pont!», conseille Gilliane, qui donne un peu d’eau au bébé. La main furète sous les planches…Bingo. «Le geocaching donne un but à la balade et c’est un moyen de découvrir sa propre région, ou de faire du tourisme dans d’autres…», appuient-ils. Leurs dernières vacances à Perpignan? Pas de détour par l’Office de Tourisme, mais un passage obligé sur le site pour se faire un parcours découverte de la ville via les caches. D’autant que ceux qui les posent ont à coeur de montrer les beaux coins à leur comparses…
Renseignez-vous, il y a peut-être des assos dans votre région -le geocaching, c’est aussi une communauté… et pas mal d' »apérocaches ». En Provence, vous pouvez envoyer un mail à geocacheursdeprovence@gmail.com.
Mon petit fils de 10 ans souhaite jouer sur Geocaching