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Téléphone, phonographe, voiture électrique, saxophone, machine à laver… Toutes ces inventions, qui font désormais partie de notre quotidien, ont été présentées pour la première fois à Paris, lors d’une Exposition universelle. 2025 pourrait marquer le retour de cette grande manifestation en France, puisqu’un projet d’Expo sera prochainement déposé. La dernière fois que l’Hexagone a accueilli l’événement remonte à 1937.
Expo d’hier et de demain
A sa création, au 19ème siècle, l’Exposition universelle constituait une immense vitrine des innovations, une célébration du progrès. « C’est à leur utilité qu’elles devaient leur succès. Dans les domaines de la diffusion commerciale, de la diffusion des connaissances, de la vulgarisation scientifique et technique, des échanges culturels, de la compréhension des pays étrangers, et même par leur rôle progressiste en matière sociale. Mais qui peut dire sérieusement qu’elles sont encore nécessaires à l’élargissement de la diffusion commerciale et de la connaissance des produits et des nouveautés techniques ? », s’interroge Florence Pinot de Villechenon, dans son livre intitulé « Fêtes géantes. Les expositions universelles, pour quoi faire ? ».
Mais alors, quel peut bien être le rôle des Expositions universelles aujourd’hui ? Selon l’auteure, leur succès dépend désormais davantage de leur capacité à témoigner de nos sociétés, à en expliquer les valeurs, à formuler des interrogations afin des mieux discerner les enjeux à venir pour l’Homme. Depuis le début du siècle, toutes les Expositions (Hanovre en 2000, Shanghai en 2010, Milan en 2015), se sont penchées sur des problématiques écologiques.
Quel projet pour 2025 ?
« Au cœur des territoires s’ouvre celui des hommes »: voici le thème retenu pour la candidature de la France en 2025. Pour connaître les détails du projet, il faudra s’armer d’un peu de patience, puisque le dépôt officiel n’interviendra qu’en 2016, et le choix du Bureau International des Expositions (BIE), qu’en 2018.
« La candidature française pour 2025 n’a pas vocation à reposer sur une surenchère de moyens mais bien davantage sur une surenchère d’audace ! », a cependant assuré Jean-Christophe Fromentin, président de l’association ExpoFrance 2025. Pas de construction éphémère au coût prohibitif. La France dispose d’un riche patrimoine historique et architectural, en partie hérité des précédentes Expo (la Tour Eiffel, le Petit et le Grand Palais), alors pourquoi ne pas le mettre en valeur ?
Autre changement prévu : les pavillons nationaux sont remplacés par des forums thématiques ! «Une grande galerie dédiée aux technologies du 21e siècle ; un quartier à oxygène où il y aura zéro émission de gaz à effet de serre, une agora des arts vivants, un grand site dédié à la culture, un quartier de la mobilité connecté, un nouveau palais de la découverte…», listait Jean-Christophe Fromantin en mars dernier dans 20minutes. Une douzaine de thèmes, tels que la santé, l’environnement, ou encore l’espace, ont déjà été retenus, et feront ainsi l’objet de projets collaboratifs internationaux. Enfin, la Ville lumière ne sera pas seule sous le feu des projecteurs. Une partie des événements sera organisée dans le Grand Paris et les métropoles françaises.
En attendant de savoir si la France accueillera l’Expo de 2025, vous pouvez visiter celle qui se tient à Milan jusqu’au 31 octobre, dont le thème est « Nourrir la planète, énergie pour la vie ».
