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Que diable faire des stations de ski qui ferment ?

Une grande transition touristique anticipée est possible !

Une station de ski, illustration. Photo : P.B Bastien

Paru le 18 février 2025

Ecrit par Elsa de Mon Quotidien Autrement

Les écologistes ont une étiquette qui leur colle à la peau : celle d’oiseaux de mauvais augure. Et pour cause, telles des Cassandre, nombre de défenseurs de la montagne l’assurent depuis des décennies : la neige vient à manquer. Et les stations de ski ferment en cascade. Notamment celles de moyenne altitude. Que deviennent-elles ? Que faire des grandes barres d’immeubles construites au pied des pistes qui défigurent le paysage quand le ski disparaît ?

Notre-Dame-de-la-Tarentaise, en Savoie, a fermé définitivement l’an dernier. D’autres s’accrochent. C’est si difficile de dire adieu, surtout après plus de 85 ans d’activité. Alors, allez, un an de plus ! L’Alpe du Grand Serre en Isère, sur la commune de La Morte, a réussi grâce à une cagnotte à grapiller une saison supplémentaire. Pourtant, les élus de la Communauté de communes avaient décidé d’arrêter les frais — au sens propre.

La Cour des comptes étrille les stations

Plus de 180 domaines skiables ont été fermés en France depuis les années 1970, en grande majorité des microstations familiales ou communales non rentables de moyenne montagne, selon le décompte du géographe Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l’université de Grenoble et spécialiste des stratégies de reconversion.

« Ceux qui trinquent, ce ne sont pas les élus, ce n’est pas DSF [Domaines Skiables de France], ce sont les commerçants et les habitants du territoire. On leur a menti. Ils ont naïvement voulu croire ces mensonges. […] Et maintenant, ils ont l’impression que ça leur tombe dessus. Mais non. C’est juste le résultat de 20 ans d’absence de décision, de travail d’accompagnement, de projet de territoire… », déplore Guillaume Desmurs au micro de France Bleu. L’auteur d’Une histoire des stations de sports d’hiver (2022) vient de publier Le crépuscule des jeux, sur les JO d’hiver prévu en 2030. De quoi le propulser spécialiste du déni climatique !

Un rapport de la Cour de comptes publié en 2024 ne dit pas autre chose. La cour déplore que « les politiques d’adaptation menées par les acteurs de la montagne reposent essentiellement sur la production de neige » et, dans une moindre mesure, « sur le développement d’activités de diversification ».

Grande transition touristique

Alors, à quand la grande transition touristique ? L’Etat ne doit-il pas s’y atteler fissa ? Surtout que « la loi du 9 janvier 1985, dite “loi montagne”, a qualifié le service des remontées mécaniques de “service public industriel et commercial”. Une véritable spécificité française ! », explique le magazine Outside. Les communes ont un rôle central.

Le géographe Pierre-Alexandre Metral a analysé la reconversion des stations, et a décelé trois grandes logiques. « D’une part, la reconversion “planifiée” dès lors que le changement de fonctionnalité est anticipé avant la fermeture du domaine skiable. La reconversion “sous contrainte” lorsque les transformations font suite au deuil de la station de ski. Enfin, la reconversion par “laisser faire” quand les sportifs, les visiteurs et les habitants se réapproprient spontanément les sites.»

Station modèle

Parmi les stations de ski qui ferment, une station fait figure de modèle : c’est Metabief, dans le Jura. Elle est d’ailleurs félicitée par la Cour des comptes. La station a en effet engagé, depuis 2019, une transformation du modèle touristique, avec une transition à l’horizon 2040-50. « La transition climatique, c’est accepter, renoncer et entrevoir l’avenir avec enthousiasme, sans nostalgie », avait déclaré, comme le rapporte Outside, Philippe Alpy, président du Syndicat mixte qui gère le domaine. Le maître-mot : l’anticipation.

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